Les sociétés forestières Huguette Forestière (dans l’Océan), et Société BU’MO (dans le Haut-Nyong) ont été récemment épinglées pour exploitation forestière présumée illégale dans les rapports de dénonciation produits par les organisations de la société civile (OSC). En effet, au cours des investigations menées par les organisations Forêts et Développement Rural (FODER) et Centre local pour le Développement Alternatif (CeDLA), il a été observé que ces sociétés sont des coupables présumées des infractions d’exploitation non autorisée dans une forêt du domaine national (FDN) ( Huguette forestière) et d’exploitation non autorisée dans une forêt domaniale (société forestière Huguette Forestière et société BU’MO).
L’infraction présumée perpétrée par la société BU’MO a été observée plus particulièrement dans l’UFA[1] 10046, la VC[2] 1002228 et dans les forêts du domaine nationale aux voisinages du village Petit Pol dans l’arrondissement de Doumé, département du Haut Nyong, région de l’Est. Quant à la société Huguette Forestière, l’infraction présumée a été observée dans les villages Bella, Nkolo, Goap et ses environs dans le département de l’Océan, région du Sud.
Les rapports de mission d’observation indépendante produits pour ces cas d’infractions ont été transmis au Ministère des Forêts et de la Faune (MINFOF), au cours du mois de Novembre 2018.
Pour réaliser les missions d’Observation indépendante externe (OI) qui ont conduit aux rapports de dénonciation soumis au MINFOF, les organisations ont bénéficié des ressources financières mobilisées dans le cadre des projets ‘’Voix des citoyens pour le changement : observation forestière dans le Bassin du Congo’’ (Projet CV4C), mis en œuvre avec le soutien financier de l’Union Européenne (UE) et des partenaires. Ces missions d’OI ont été menées suivant les procédures du Système Normalisé d’Observation Indépendante Externe (SNOIE). Ce système est une approche d’observation indépendante certifiée ISO 9001: 2015 depuis avril 2018 et mise en œuvre par les organisations FODER, PAPEL, CEDLA et TI-C. En trois ans de mise en œuvre du SNOIE, plus de 50% des rapports de dénonciations produits via cette approche normalisée de l’observation indépendante (OI) au Cameroun, ont entraîné des réactions du ministère en charge de la gestion des forêts et de la faune. En effet, sur les 30 rapports d’OI transmis au MINFOF, les faits d’exploitation forestière présumée illégale ont été avérés sur 18 d’entre eux.
Plus de détails sur les rapports d’OI
[1] Unité Forestière Annuelle
[2] Vente de coupe
No responses yet