Selon les résultats du deuxième Audit du Système normalisé d’observation indépendante externe (SNOIE) réalisé en Août 2017, le SNOIE au regard du nombre de conformités majeurs et mineurs, a atteint près de 70% d’évolution dans le respect des exigences de la norme ISO 9001 2015 sur laquelle le système est adossé. Cette évolution explique, Hervé Joël MOUNPEN, Responsable Qualité au sein de l’association FODER, témoigne du fait que « Le système tend à satisfaire continuellement les besoins de ses principales parties prenantes (administrations, secteur privé, partenaires techniques et financiers, communautés) et s’arrime aux exigences de la nouvelle norme ISO. On peut donc utiliser les produits issus de ce système dans le cadre des activités de surveillance de gestion des ressources naturelles sans crainte ».

En se calquant sur cette norme donc, la coordination du SNOIE a permis à ce que ce système devienne aujourd’hui pour le Cameroun  » un véritable mécanisme pour avoir des informations fiables sur l’observation indépendante externe au Cameroun« , avait indiqué Gavin Jordan, un auditeur qualité.

Pour les autres acteurs de la société civile impliqués dans la lutte contre l’exploitation forestière illégale, affirme Patrice Kamkuimo, Consultant indépendant au sein de l’organisation ASD[1], et expert en gouvernance forestière « Avec le SNOIE pour une fois, on a standardisé la procédure de l’OIE pour plus d’efficacité et de crédibilité ». D’ailleurs, au niveau de l’administration en charge des forêts, le SNOIE fait désormais parti des réseaux d’informateurs de l’administration. « L’exploitant forestier illégal est un brigand qui doit être traqué et pour se faire avoir des informations fiables est cruciale. Et le SNOIE, qui fait partie des réseaux de d’informateur, est un système permettant d’avoir ces dénonciations“, avait indiqué le Chef de la brigade nationale de contrôle du MINFOF, Rodrigue Ella, qui, salue l’initiative de la mise en place du SNOIE.

Bien plus, l’on peut aujourd’hui apprécier à sa juste sa valeur la fédération que le SNOIE a pu apporter au sein de la société civile. En effet, ce système a permis aux organisations de la société civile de conjuguer leurs efforts pour la lutte contre l’exploitation forestière illégale au Cameroun. Cette conjugaison des efforts au travers d’une approche harmonisée et standardisée d’Observation indépendante externe a permis de renforcer l’efficacité et l’impact de l’OIE. En effet, on peut l’apprécier au travers de quelques exemples de graphiques ci-dessous qui permettent grâce à une étude d’évaluation réalisée 15 mois après la mise en œuvre du SNOIE, d’observer une amélioration du niveau de la légalité forestière[2], par rapport à la situation de référence informée par une étude initiale réalisée en début d’intervention du projet SNOIE.

Figue 1 : Niveau de la légalité de quelques titres dans les zones d’intervention du SNOIE par rapport à la situation de référence. Il s’agit de quelque exemples seulement et non toute.

De manière globale, on observe à travers la figue 2 ci-dessous que le SNOIE a contribué à réduire le taux de l’illégalité forestière de 37% dans les Forêts du Domaine National (FDN), de 8% dans les UFA non certifiées, de 10% dans les Forêts communautaires, de 16% dans les VC, de 21 % dans les forêts communales, de 5% dans les ARB, de 3% dans les AEB. Alors que la situation de référence était de 100% dans les FDN ; 53,11% dans les UFA non certifiées ou en cours de certification ; 41% dans les Vente de Coupe , 73% dans les forêts communales et 72% dans les forêts communautaires.

Figure 2 : Niveau global de recul de l’illégalité forestière ou d’amélioration de la légalité dans les zones d’intervention du SNOIE


[1] ASD est une organisation membre de la Coordination de l’OIE

[2] En se basant sur les critères de légalité de l’APV-FLEGT du cameroun

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